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Parmi les vedettes sauvages du printemps, les “asperges” ont une place privilégiée… Pourtant, le nom "asperge" est en réalité un terme générique, qui désigne des genres bien différents suivant les régions.

 

Je vous propose de partir à la découverte de l’une de ces "asperges", nommée également "aspergette" : il s'agit de l’ornithogale des Pyrénées (Loncomelos pyrenaicus).

 

Ornithogale des Pyrénées

(Loncomelos pyrenaicus, ex Ornithogalum pyrenaicum)

 

Plan de cet article

Il y a ornithogale et ornithogale !

L'ornithogale des Pyrénées

Comment la cuisiner ?

Précautions de cueillette

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Connaissez-vous le lierre terrestre ? Si vous avez un jardin ou que vous allez souvent vous promener en bord de forêt, vous le connaissez sûrement… peut-être sans le savoir !


De la même famille que les lavandes, thyms, romarins, menthes… (famille des Lamiacées), cette plante aromatique est une amie bienvenue en cuisine, qui s’accomode en salé, en sucré, et peut même servir à aromatiser des boissons.

 

Attention tout de même : nous parlons bien du lierre TERRESTRE (Glechoma hederacea), et non du lierre GRIMPANT (Hedera helix), toxique mortel… pour éviter toute confusion malencontreuse, je vous propose un récapitalutif sensoriel, avec les yeux, le toucher et l’odorat :)

 

Plan de cet article

Description du lierre terrestre

Description du lierre grimpant

Utilisations du lierre terrestre

Utilisations du lierre grimpant

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Parmi les personnes que je rencontre lors des stages, des animations, des conférences et des salons, une question revient souvent: Mais pourquoi cueillir les plantes sauvages?

Je vais tenter de répondre à cette question en essayant également de comprendre comment cueillir les plantes sauvages. En effet, on ne peut pas aller faire de la cueillette dans un état d'esprit consumériste, comme on nous invite à le faire dans les magasins (bio ou non), ce ne serait pas viable à long terme. 

 

Cueillette plantes sauvages mode emploi unisversnature (2)

 

 

Matériel indispensable! ?

 

Pas besoin d'un lourd équipement pour faire de la cueillette! 

Un panier, des sacs en papier ou en tissu, des ciseaux ou un couteau suffisent. Il peut être intéressant de prendre également des sacs en plastique pour disposer les sacs en papier et en tissu, cela optimise la conservation et évite un flétrissement trop rapide. Pour les petites plantes ou les fleurs délicates, vous pouvez prendre de petites boites avec couvercle

Et pour les personnes sensibles, une paire de gants assez épais. En effet il semblerait que des gants trop fins laissent passer les substances irritantes de l'ortie par exemple.

Il m'est déjà arrivé de partir en balade sans contenants, et une fois, suivant un sentier boisé au printemps, j'ai senti une  odeur bien caractéristique d'ail... les connaisseurs auront tout de suite compris, je passais à côté d'une station d'ail des ours en boutons. Ni une ni deux, j'ai enlevé mon bonnet et rempli le bonnet des boutons floraux (avec lesquels j'ai fait des conserves de boutons floraux au vinaigre...). Seul inconvénient, le bonnet a senti l'ail les semaines suivantes!

L'expérience fait que j'ai toujours dans mon sac un sécateur, des gants et quelques sacs papier et plastique. Tout simplement indispensables car on ne sait jamais ce que l'on peut trouver...

 

 

Quand cueillir?

 

 Il n'y a pas de règles absolues pour faire de la cueillette, tout dépend de la saison, des conditions climatiques, de la région où on se trouve, des plantes disponibles.

Généralement, on évite de faire de la cueillette en plein soleil d'été pour les fleurs et les feuilles, on préfèrera le matin à la fraiche. Toutefois, pour la cueillette des fleurs, il faut éviter la cueillette lorsqu'il y a trop de rosée

Il est tout a fait possible de cueillir lorsqu'il pleut, l'ortie est d'ailleurs moins urticante! Par contre, cueillir des fleurs pleine d'eau n'est bien sûr pas idéal. 

De l'écoute, du bon sens et l'expérience vous guideront au fil du temps!

 

 

Je suis sûr-e des plantes cueillies

 

Comme abordé dans l'article précédent, pour éviter les intoxications, le plus simple est de commencer par cueillir des plantes connues. N'hésitez pas à demander l'avis d'un professionnel en cas de doute. 

Lorsque l'on débute dans la cueillette, je conseille souvent de bien séparer les plantes différentes dans des sachets distincts, surtout si on est plusieurs. Au retour à la maison, il est plus simple de vérifier qu'il n'y a pas eu de confusions

Ne jouez pas aux apprentis sorciers, mieux vaut multiplier les bonnes expériences en toute simplicité plutôt que de se rendre malade et se dégouter de ces joies simples...

 

 

Je cueille un peu... beaucoup?... Passionnément sûrement!

 

Cela peut paraître évident, mais nous ne sommes pas seuls à consommer des plantes, la modération est donc de mise. 

Que ce soit pour la régénération de la plante elle-même, ou pour éviter l'envahissement des voisines, ou encore pour laisser des plantes aux prochains cueilleurs / brouteurs...!

En général, je ne cueille jamais une plante si elle est seule dans un milieu. De même, je ne cueille jamais la plante entière, ou toute une station. Je ne ramasse que ce que j'ai l'intention de consommer et uniquement la partie que je vais consommer. 

En effet, il n'est pas nécessaire d'arracher une plante si je ne veux consommer que les feuilles!

En général, il faut retenir de ne pas cueillir plus de 25% des sujets d'une station ou d'une plante. Les plantes sont des êtres vivants, elles font partie d'un tout et l'équilibre du milieu en dépend.

On voit bien par exemple la prolifération de certaines plantes comme les chardons, les renoncules sur certains terrains surexploités.

N'oubliez pas également si vous allez faire de la cueillette dans des prairies avant les foins de ne pas piétiner toute la prairie...

 

Utiliser et conserver ses cueillettes 

 

Cueillette plantes sauvages mode emploi unisversnature (1) 

 

Une fois de retour à la maison, l'idéal est bien entendu de consommer les plantes dès que l'on est rentré, mais ce n'est pas toujours possible. 

Si on ne peut pas les traiter tout de suite, on peut les laver une première fois, les essorer dans une essoreuse à saladeet les conserver dans le panier à salade ou dans des boites pendant quelques jours.

Pour la conservation différentes solutions se proposent suivant la saison et les plantes récoltées: séchage, conserves, congélation, lactofermentation... qui seront le fruit de votre expérience et de vos expérimentations.

 

Retrouvez toutes les dates de stage cueillette des plantes sauvages ici.

 

 

Article et photos de Emilie "Pimprenelle"

Formée au Collège Pratique d'Ethnobotanique de François Couplan, Emilie participe aux relectures et à la diffusions des cahiers de l'Aventure au Coin du Bois.

Elle anime également des stages et des ateliers sur la cuisine sauvage.

 

AVERTISSEMENT

Le collectif L'Aventure Au Coin Du Bois ne saurait être tenu responsable des dommages éventuels causés par erreur d'identification ou par utilisation inappropriée des plantes. Les lecteurs consommant des plantes sauvages ou pratiquant les techniques décrites dans nos Cahiers et sur notre site sont seuls responsables de leurs actes et de leurs conséquences. La consommation de certains végétaux ou la pratique de certaines activités peuvent être déconseillées dans certains cas (allergies, maladies cardiaques, rénales, etc.). Il convient donc de se connaître soi-même afin de prendre les précautions nécessaires et d'éviter tout accident. © L'Aventure au Coin du Bois, 2016. Tous droits réservés.

 

 

La neige, la neige, la neige ! Les enfants sont ravis, les skieurs aussi… et du côté des cueilleurs et des cueilleuses ?

Bon, c’est vrai que les feuilles de pissenlit, plantain, violette, coucou et autres ne sont plus très accessibles, mais les cueilleurs, et en tout cas les cueilleuses des montagnes ;) sont quand-même enchantés parce que la neige c’est beau, le ski c’est chouette et que même sous la neige, on peut continuer à cueillir et à cuisiner sauvage !

 

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Petite démonstration avec 5 plantes très communes : le cynorhodon (Rosa spp.), l’épicéa (Picea abies), le douglas (Pseudotsuga menziesii), les tilleuls (Tilia spp.) et les peupliers (Populus spp.).