C’est la pleine saison de l’ail des ours (Allium ursinum), la plante sauvage la plus connue et la plus cueillie.
A cette occasion, nombre de cueilleurs en herbe prennent le chemin des bois à la recherche de cette savoureuse sauvageonne, en quête d’un beurre aillé ou d’un succulent pesto…
La banalisation de cette plante cache pourtant quelques précautions à prendre, indispensables si l’on veut cueillir en toute sécurité.
Cueillir l'ail des ours : quelques précautions s'imposent...
Au bout de quelques semaines ou mois passés à observer et utiliser les plantes, n'importe quelle personne intéressée par les végétaux se heurte à un problème : une plante peut avoir plusieurs noms dits "vernaculaires" (par opposition au nom latin) dans une même langue (comme le français). Ainsi, dans certaines régions, le tussilage est parfois appelé "pied d'âne", ou le lamier blanc "ortie blanche".
Dans la plupart des cas, ce n'est pas dangereux car il est relativement rare qu'une plante comestible ait, dans une région donnée, un nom similaire (ou identique) à celui d'une plante toxique lui ressemblant. De plus, un nom (ou deux) domine(nt) souvent au niveau national, et la plupart des enthousiastes de la nature reconnaîtront le nom le plus courant, même s'ils utilisent un nom régional différent.
Mais dans certains cas, les noms vernaculaires peuvent donner lieu à des confusions qui pourraient se révéler dangereuses : en anglais par exemple, "hemlock" peut désigner la grande ciguë, Conium maculatum, de la famille des Apiacées et mortelle à faible dose, ou les tsugas, Tsuga spp., issus d'une famille totalement différente (les Pinacées) et dont les jeunes pousses peuvent être consommées en petites quantité.
En français, un exemple particulièrement significatif, et potentiellement dangereux, est celui des "lauriers".
De gauche à droite : Laurier-cerise (Prunus laurocerasus), laurier noble (Laurus nobilis) et laurier-rose (Nerium oleander)
Au printemps la nature nous offre tout ce dont nous avons besoin pour faire des salades sauvages : marier jeunes feuilles tendres et fleurs colorées en créant d'excellentes compositions esthétiques est un jeu d'enfant.
Quelles plantes sont les plantes qui se prêtent le mieux à ces cueillettes ? Voici quelques pistes et idées...
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Vos massifs d'hémérocalles ont une tendance envahissante ? Plutôt que de mettre les "indésirables" au compost, mangez-les ! Vous n'avez que l'embarras du choix car presque tout est comestible chez cette belle ornementale : jeunes tubercules (toute l'année), jeunes pousses (jusqu'à la floraison), boutons et fleurs (en fin de printemps). A vos marmites...
Note : tout comme pour les plantes sauvages, avant de consommer des plantes ornementales, assurez-vous qu'elles sont comestibles ! 20% des plantes que nous mettons dans nos jardins sont toxiques (contre 2% environ de notre flore spontanée). Vous pouvez par exemple vous aider du guide de François Couplan : Mangez vos soucis, Plantes ornementales comestibles et leurs usages. |
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Elles illuminent nos printemps de mille soleils, égayent nos jardins et ravissent nos yeux, comment ne pas célébrer les fleurs de pissenlit ? D'autant qu'en plus d'être magnifiques à contempler, elles sont délicieuses à déguster...
Mais avant de rentrer en cuisine, quelques considérations botaniques : cette superbe fleur de pissenlit qui a bien voulu se laisser photographier... n'est pas une fleur, mais une inflorescence ! En d'autres termes, c'est un ensemble de fleurs : ici, chaque "pétale" est en fait une fleur à part entière et donnera après fécondation un fruit : les petites "graines" au bout des parachutes.
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